, né le 12 septembre 1942 à Vire (Calvados), est un animateur audiovisuel et producteur de télévision français. Figure emblématique du paysage audiovisuel français depuis 1964, il débute comme commentateur sportif. Il devient un animateur incontournable des variétés et l’ami des stars. Plusieurs de ses émissions deviennent cultes : Tilt sur la première chaîne de l’ORTF dans les années 1960, Les Rendez-vous du Dimanche sur TF1 dans les années 1970, Champs-Élysées sur Antenne 2 dans les années 1980, puis Stars 90 sur TF1 dans les années 1990 ou encore Vivement dimanche depuis 1998, diffusée pendant 24 ans sur France 2, puis à partir de 2022 sur France 3 (ce qui fait d’elle l’une des plus anciennes émissions de la télévision française). En près de soixante ans de carrière, il a animé plus de quatre-vingts émissions de télévision et radio confondues sans interruption. En 2014, il est désigné par un sondage pour TV Magazine comme « l’animateur le plus emblématique du PAF depuis 1950 »1. Cette même année, l’INA comptabilise plus de six mille heures d’antenne pour le présentateur, ce qui constitue un record en France2. Michel Drucker naît le 12 septembre 1942 à Vire, dans le Calvados. Son père, Abraham Drucker, natif du duché de Bucovine dans l’Empire austro-hongrois, est un immigré juif ashkénaze qui arrive en France en 1925 pour y faire des études de médecine. Ayant quitté la Roumanie en passant par Vienne (Autriche), il y a rencontré Lola Schafler, élève infirmière, qui le rejoint en France. Ils se marient en 1930 à Ploemeur (Morbihan)3 et sont naturalisés en 19374. Abraham Drucker s’installe comme médecin de campagne dans le département du Calvados, à Saint-Sever-Calvados, puis à Vire5. Pendant la Seconde Guerre mondiale, arrêté à la suite d’une dénonciation6 en 1942, il est fait prisonnier à Compiègne, puis devient médecin-chef du camp de Drancy7,8,9. De ses années de captivité, Abraham Drucker va garder des souvenirs effroyables10, et il n’ira jamais voir son fils Michel à Compiègne lorsque celui-ci y fera son service militaire. Le 23 février 2008, Michel Drucker assiste à l’inauguration du Mémorial de l’internement et de la déportation, que l’on a créé dans cet ancien camp11. Après l’arrestation d’Abraham Drucker, son épouse enceinte de Michel, accompagnée de Jean, son fils aîné, se fait contrôler sur un quai de la gare de Rennes par un officier de la Gestapo. Intervient alors un homme qu’elle ne connaît pas, Jean Le Lay — père de Patrick Le Lay —, chargé d’aller la chercher et qui, en allemand, dit à l’officier allemand qu’il s’agit de son épouse, lui sauvant ainsi probablement la vie12,13,14. Après des études au lycée Émile-Maupas de Vire, Michel obtient un brevet supérieur d’enseignement commercial dans un lycée technique à Caen. En 1962, il effectue son service militaire à la base aérienne de Compiègne, puis il est affecté au service de l’Information de l’armée à Paris, boulevard de La Tour-Maubourg15 où il s’occupe du magazine multi-armées Terre-Air-Mer. C’est à cette occasion qu’il rencontre beaucoup de journalistes, dont des journalistes de télévision de la rue Cognacq-Jay, où se trouve le centre Alfred-Lelluch de l’ORTF16 et qu’il décide de devenir journaliste17.